
World Athletics instaure le prélèvement buccal pour déterminer le genre des athlètes

Pour Sebastian Coe, qui préside World Athletics, cette décision est un "moyen très important de créer de la confiance et de maintenir l'attention absolue sur l'intégrité de la compétition" féminine.
"C'est important de le faire parce (...) qu'il ne s'agit pas seulement de parler de l'intégrité du sport féminin, mais de la garantir", a déclaré Coe lors d'une conférence de presse à l'issue des Mondiaux en salle qui se sont tenus la semaine passée à Nankin en Chine.
La décision du conseil de World Athletics a été prise après une large consultation, a-t-il ajouté. Il en est ressorti que cette mesure était "incontestablement (...) la voie à suivre", relevant que ce test buccal n'était pas considéré comme étant trop intrusif.
Depuis 2018, le règlement de World Athletics impose aux athlètes présentant des différences de développement sexuel (DSD) de faire baisser leur taux de testostérone par un traitement hormonal pour pouvoir participer aux compétitions internationales dans la catégorie féminine.
Ce règlement a été validé l'année suivante par le Tribunal arbitral du sport (TAS), puis confirmé par le Tribunal fédéral de Lausanne, qui a mis en avant en 2020 "l'équité des compétitions" comme "principe cardinal du sport", au motif qu'un taux de testostérone comparable à celui des hommes confère aux athlètes féminines un "avantage insurmontable".
En 2023, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a estimé que l'athlète sud-africaine Caster Semenya, privée de compétitions par ce règlement, avait été victime de discrimination et d'une violation de sa vie privée. Sans toutefois invalider le règlement de World Athletics, qui a saisi dans cette affaire la Grande chambre de la CEDH, sorte d'instance d'appel.
