Corruption à la FIFA - Le Tribunal fédéral suisse confirme la condamnation de Jérôme Valcke, ancien N.2 à la FIFA

Dans un arrêt fleuve de 152 pages publié, le Tribunal fédéral a rejeté les recours déposés par Jérôme Valcke et un homme d'affaires grec Dinos Deris contre leur condamnation par la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral. En juin 2022, cette instance avait prononcé une peine de 11 mois de prison et une amende, toutes deux avec sursis, contre l'ancien secrétaire général. Celui-ci était reconnu coupable de corruption passive et faux dans les titres.

Dinos Deris avait écopé de 10 mois de prison avec sursis pour corruption active. Enfin, le président du Paris Saint-Germain Nasser Al-Khelaifi, qui comparaissait en qualité de directeur d'un groupe de médias, avait été acquitté du grief de gestion déloyale aggravée. Cette relaxe est aussi confirmée.

Valcke était accusé d'avoir reçu des avantages économiques afin de favoriser l'attribution des droits de retransmission de plusieurs Coupes du monde entre 2018 et 2030 dans des zones géographiques déterminées.

Selon l'accusation, Jérôme Valcke aurait notamment reçu de Nasser Al-Khelaifi la jouissance de la luxueuse Villa Bianca, en Sardaigne, en échange de l'attribution à la société du Qatari des droits sur le Mondial 2026 et 2030 dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Avec l'homme d'affaires grec, la transaction portait sur un montant de 1,25 million d'euros pour les Coupes du monde 2018 à 2030 sur le territoire italien et pour de 2026 et 2030 en Grèce. Afin de masquer le caractère corruptif de ces versements, ceux-ci ont été comptabilisés comme prêts à long terme dans les bilans d'une société appartenant à Jérôme Valcke.