Ligue 1 - Revers en justice pour Textor contre un fonds américain dans le cadre du rachat de Lyon

Ce litige est susceptible de fragiliser sa structure multiclubs, bâtie via des montages financiers complexes entre la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Brésil ou les Iles Caïmans. Sa holding britannique Eagle possède, outre l'OL, le club brésilien de Botafogo et le RWDM. Elle vient de vendre sa participation dans Crystal Palace en Angleterre.

Iconic avait investi 75 millions de dollars lors du rachat du club lyonnais fin 2022, en échange d'une participation de 15,7% dans Eagle. L'accord prévoyait, en contrepartie, une introduction rapide à la Bourse de New York. Celle-ci n'ayant jamais eu lieu, le fonds réclame, en vertu du contrat, le rachat de ses parts, correspondant à la somme investie plus 11% d'intérêts annuels, soit 93,6 millions de dollars (lors de la plainte).

Le propriétaire de l'OL refuse de payer, arguant que le contrat a été mal exécuté par Iconic, qui doit dans ces conditions rester actionnaire minoritaire. C'est cette défense, présentée dans l'espoir d'éteindre la procédure, qui a été rejetée vendredi par la Cour commerciale britannique dans un jugement sur ce point spécifique.

John Textor a indiqué son "intention de faire appel".

Dans une procédure parallèle aux États-Unis, il avait soutenu que les liens de plusieurs investisseurs d'Iconic avec des ressortissants russes sanctionnés à Washington, Londres et Bruxelles rendaient impossible l'introduction en Bourse.

Critiqué pour sa gestion financière de l'OL, récemment sauvé d'une rétrogradation administrative en Ligue 2, John Textor a perdu le contrôle du club au profit d'Ares, le fonds américain qui lui avait prêté 425 millions pour le rachat.