
JO 2024 - Imane Khelif conteste devant le TAS les tests de féminité de la fédération internationale

Au cœur d'une polémique sur son genre lors des Jeux de Paris, l'Algérienne conteste l'interdiction de participer aux compétitions internationales sans subir au préalable un test chromosomique, précise le TAS, qui n'a pas encore fixé de date d'audience.
Imane Khelif demande l'annulation de la décision, prise fin mai, qui l'a privée en juin du tournoi d'Eindhoven, et elle veut pouvoir participer "sans test" aux Mondiaux à Liverpool, qui débutent jeudi jusqu'au 14 septembre. Cette dernière requête n'a quasiment aucune chance d'aboutir puisque le TAS a précisé avoir refusé d'accorder un effet suspensif à l'appel de la boxeuse algérienne, formé le 5 août.
"Les parties échangent actuellement des mémoires écrits et, avec leur accord, une audience sera programmée", a ajouté le TAS, dont les procédures dont confidentielles et les audiences presque toujours à huis clos.
La requête offrira la première occasion d'un débat judiciaire sur le rétablissement dans le sport mondial - par World Boxing mais aussi en natation et athlétisme - des tests génétiques destinés à établir le sexe biologique, en vigueur aux JO entre 1968 et 1996.
Par un test PCR, il s'agit de conditionner l'accès à la catégorie féminine à l'absence de "gène SRY", situé sur le chromosome Y indicateur de masculinité, méthode vantée pour sa simplicité par ses promoteurs.
Un tel dépistage écarterait les athlètes transgenres, ainsi qu'une partie de celles qui ont toujours été considérées comme de sexe féminin mais présentent des chromosomes XY, soit l'une des formes d'intersexuation.
